
L'hebdo 106
La lavande

La lavande en Provence
Depuis des siècles, elle fait partie de l’économie rurale.
À Rome, les naturalistes la classent parmi les “plantes précieuses”. Au Moyen Âge, elle est utilisée pour lutter contre les maladies infectieuses (la peste) ; elle fait partie des “bonnes herbes”, celles qui soignent.
La lavande n’est pas une plante exigeante : sur les terres arides, elle pousse seule, sans l’aide des paysans. Elle est cueillie par les femmes, les enfants, et sa vente apporte un bien mince revenu aux familles pauvres. Sa culture va s’intensifier lorsque vont se développer les parfumeries (à Grasse notamment).
Peu à peu, elle va couvrir les collines qui bordent les villages… et vont apparaître les premiers alambics.
– Et notre lavande provençale dans tout cela ?
Patience… elle arrive* !
Marie-Odile Beraud raconte :
Dans les années 30, sur la commune de Tartonne (Alpes-de-Haute-Provence), il y avait une petite distillerie…
bord du champ, soit aux abords de la ferme pour sécher.
Au bout de 2 ou 3 jours, elles prenaient la direction de l’alambic. Les gerbes étaient alors placées dans une cuve, au-dessus d’un feu de bois, alimenté sans discontinuer. La vapeur montait, cheminait dans le serpentin où elle refroidissait peu à peu… puis, goutte à goutte, au bout de tout ça, sortait l’eau de fleur de lavande.
J’ai connu cela mais l’alambic était plus moderne que celui de la photo. Fleurs de sauge ou de lavande étaient distillées à la belle saison. Si la lavande embaumait, il n’en était pas de même de la sauge qui pour moi sentait fort : son odeur restait sur les habits, dans les cheveux, sur la peau. Je préférais de loin la lavande.
Sur la photo, prêtée par Josiane Maurel-Silvy, on voit le fameux alambic du Riou ; le petit garçon avec le béret, c’est mon papa et à côté celui de Josiane. C’était dans les années 33-34.
* Recherches dans divers articles : Jeanne Monin

- Les échos de la semaine
La Minerve ne répond plus
Février 1956
Expo. Photos…
Les bouquetins
Le ventaire
La Chandeleur
La fête du citron - … et chez Abbe-Photo
- Participez à “La gazette” !
- La bibliothèque de Passadoc

Claude Boyer
La Minerve ne répond plus

Nous nous souvenons tous de ce drame qui s’est déroulé au large de Toulon.
Retour 55 ans en arrière…
Février 1956
– L’année 1956 est restée dans les mémoires. Cette année-là, toute l’Europe tremble en proie à une vague de froid sans précédent.


Alain Dirassouvan
– Ma mère nous a raconté que la neige était plus haute qu’elle une fois le passage fait pour rentrer dans les maisons du village ; c’était l’année de ses 16 ans.
J’avais 5 ans…
J’ai un souvenir cuisant d’engelures aux mains et aux pieds, car j’adorais aller dans le jardin et tripoter la neige et pas forcément avec mes moufles, de toute manière en laine et bien vite mouillées ! Les chaussures n’étaient pas non plus très adéquates ni adaptées à de telles chutes de neige !
À Lorgues : exposition photos

dans la vie d’avant ?
de photos anciennes
André Abbe
Les bouquetins

Pourtant en 1979, dans le parc du Mercantour, il y avait 30 bouquetins. En 2021, ils étaient 1800…
Les prédateurs ?… Les loups bien sûr ! Depuis la nuit des temps, ils effraient les campagnes et les petits enfants parce qu’ils mangent les grands-mères et les agnelets qui se désaltèrent dans le courant des ondes pures. Ce sont eux qui massacrent les brebis !
Le ventaire
* il y a très, très longtemps.

Jean-Jacques Murat
– Cresiáu que, la civada coma lo blad, èron d’en premier batuts, caucats per desseparar leis espigas de la palha, avans que lei ventarèlas (“tararo” coma lo cantava Peire Pascau dins “la cavalo”) desseparan lei grans de son envelopa (balle en franchi-mand) ; es lo premier còp que vesi de tijas totei entieras passar dins la ventarèla.
[Je croyais que, l’avoine comme le blé, étaient d’abord battus, foulés pour séparer les épis de la paille, avant que les tarares séparent les grains de la balle ; c’est la première fois que je vois des tiges entières passer dans une tarare.]
La chandeleur

Claude Boyer... Souvenir de voyage...
2008… Je suis à Bougoukouroula, un village de brousse au Mali, pas très loin de la frontière du Burkina où notre ONG avait financé la construction de deux salles de classe, le creusement d’un puits et des latrines pour l’école.
Les structures d’accueil étant inexistantes, nous logions à la cure de l’abbé Ky où restaient quelques cellules de missionnaires datant de l’époque de la colonisation, c’est-à-dire un lit métallique entre quatre murs, une porte et une fenêtre ; “la cabane au fond du jardin” constituait les toilettes où l’on se douchait après avoir tiré l’eau du puits.
Tandis que l’abbé Ky célébrait la présentation de Jésus au Temple en ce jour de Chandeleur, moi je faisais des crêpes pour les enfants du village.
– Faire des crêpes… ça n’a rien d’extraordinaire ! me direz vous,
mais si j’ai planté le décor en écrivant ce préambule, c’est que tandis que les mamans chrétiennes assistaient à la messe, les mamans musulmanes faisaient les crêpes avec moi. Une fois l’office terminé, musulmans et chrétiens se sont réunis à la cure pour un après-midi de chants et de danses au son des djembés et des balafons.
– Rien de bien provençal dans ce commentaire !
C’est vrai, mais la photo d’André m’a fait me souvenir de cet épisode qui montre bien que l’on peut vivre en bonne intelligence quelles que soient les opinions de chacun… La période que nous traversons actuellement ferait bien de s’en inspirer.
André Garcia... Un peu d'histoire...
– Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d’Israël ton peuple.

Proverbes…
Si la Chandeleur est claire,
il y aura dans l’année deux hivers.
La veille de la Chandeleur, l’hiver se perd ou prend vigueur.
La Fête du Citron
À Menton, la fête du Citron a lieu en même temps que le Carnaval de Nice, il est facile d’assister aux deux évènements.
Les Mentonnais ne s’en cachent pas : tous les citrons de la fête n’ont pas été cueillis à Menton ; beaucoup viennent d’Espagne.
Toutefois il existe une production locale d’agrumes de haute qualité en vente sur le marché quotidien : citrons,oranges, clémentines et cédrats. Pourvu que ça dure… la pression foncière est très forte. Les vergers sont très convoités par les promoteurs.

Giselle Penat-Labord
J’ai de beaux souvenirs de la Fête du Citron à Menton. Le parrain de mon frère, habitant Menton, nous invitait quasi tous les ans lors de la Fête des Citrons, toujours un grand spectacle. Et nous rentrions avec des cagots d’agrumes, achetés directement chez des producteurs que notre bon parrain Jean connaissait de par ses activités commerciales à l’époque. En route pour une bonne semaine de cuisine avec la batterie de chaudrons : confitures, gelées et préparations diverses. Toujours un régal !


Jeudi dernier, “La Gazette – N° 105” informait des conférences d’André Abbe à Correns : projections de photographies et commentaires d’abord en provençal, puis en français, soit deux fois 90 minutes. Belle performance !
Et un sourire avec cette “recette” du boudin occitan !


Vous avez des photos des régions de :
- Auvergne-Rhône-Alpes
- Corse
- Nouvelle Aquitaine
- Occitanie
- Provence-Alpes-Côte d’Azur
bref… vous avez tout le sud en images !
Dans vos tiroirs, vous conservez des cartes postales anciennes… Vous avez des anecdotes à raconter, des histoires à partager, des voyages à relater… Passadoc vous attend !

Envoyez vos documents en toute sécurité :
romenzo2010@gmail.com
Selon le sujet, ils seront publiés sur le site Passadoc, ou sur Abbe.Photo et peut-être dans “La Gazette de Passadoc”
l’hebdo qui vaut mieux que les médocs !
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- Rédaction – Passadoc – Ont participé au n° 106 :
André Abbe
Marie-Odile Beraud
Claude Boyer
Sylvette Escolle
André Garcia
Pétoune Lorgues
Jeanne Monin
Jean-Jacques Murat
Giselle Penat-Laborde - Mise en page
Jeanne Monin