
L'hebdo 114
Le train
Ce fut une révolution lorsque le train apparut dans nos vies de ruraux ou de citadins !
Car auparavant, on voyageait à pied… à bicyclette… Si les nantis roulaient carrosse, les humbles se déplaçaient en charrette, les bourgeois en carriole, en voiture à cheval.
La Fontaine raconte :
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au soleil exposé,
Six forts chevaux tiraient un Coche.
Femmes, Moine, Vieillards, tout était descendu.
L’attelage suait, soufflait, était rendu.
Et Alphonse Daudet écrit :
– J’avais pris la diligence de Beaucaire, une bonne vieille patache qui n’a pas grand chemin à faire avant d’être rendue chez elle, mais qui flâne tout le long de la route, pour avoir l’air, le soir, d’arriver de très loin.
Et voilà qu’en 1804, un ingénieur anglais – Richard Trevithick – présente un engin extraordinaire : une locomotive à vapeur* qui se déplace à 4 km/h !
Il faudrait de longs paragraphes pour raconter ici l’évolution de cette machine à tracter, de l’origine à nos jours, évolution qui va faire de nous des voyageurs ferroviaires. Juste quelques dates limitées à l’hexagone :
– 1827. Première ligne de chemin de fer. Elle n’est longue que de 21 km et sert au transport du charbon extrait des mines de Saint-Étienne.
– 1837. Ouverture d’une première ligne pour voyageurs.
– 1952. Un bond dans le temps : la SNCF (créée en 1938) remplace peu à peu les machines à vapeur par des locomotives Diesel.
– 1980. L’électrification des lignes de chemin de fer françaises est quasi totale
– 2007. Le TGV (Train à Grande Vitesse) atteint 574 km/h et devient le train le plus rapide du monde.
Et quelques œuvres inspirées par le rail :
– La Bête humaine, dix-septième volume des Rougon-Macquart, d’Émile Zola (1890) … et superbe film de Jean Renoir (1938).
– Le Crime de l’Orient-Express – Agatha Christie
– Le Train, un film avec Burt Lancaster,
– L’arrivée d’un train en gare de La Ciotat (1896). Si les spectateurs sont impressionnés par les images de Louis Lumière, aucun n’est pris de panique au point de quitter la salle en hurlant. Encore une légende à laquelle il faut tordre le cou.
– Et notre train à nous … Il arrive quand ?
Le voici ! C’est le train jaune, “Unique au monde !” affirme le maire de Font-Romeu. À 30 km/h, un fabuleux voyage en pays catalan. Attention au départ !
* Petit cocorico gaulois pour rappeler les travaux de Denis Papin (1647-1713).
Jeanne Monin
Recherches sur divers sites.

André Abbe
Claude Boyer
J’ai traversé la Mauritanie dix ans après toi et moi aussi je me suis arrêté à Nouadhibou pour voir défiler cet interminable train de minerai de 2.5 km, 15 000 tonnes, 210 wagons tractés par quatre locos de 3 000 cv chacune… Impressionnant.
François Abbe
Quelle est la puissance d’une loco en France par comparaison s’il te plaît ? Comme on a un pro, on en profite !
Claude Boyer
Tout dépend de la loco, ça tourne entre 2 et 3 000 cv aussi. En France, un train de fret fait au maximum 750 m pour environ 1 500 tonnes. Les trains cargo (transports de carburant) peuvent être tractés par une UM (Unité Multiple) c’est-à-dire deux locos et peser jusqu’à 3 200 tonnes.
Avant chaque départ et à chaque transformation dans la composition du train, on effectue des essais de freins.


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Frédéric Mistral

Écrire le provençal...

Jean-Jacques Murat
“O Baume! O Clarum! O Regale! Miramant! O Patz de la natura mansa! Que relarg de bonur e de pantai paradisen avètz dubert sus mon enfença“(abadia de Sant Michèu de Ferigolet 1839/41).
C’est ainsi qu’écrivait à l’origine Frédéric Mistral.
C’est après plusieurs années d’échanges de courriers, au sujet de l’orthographe, avec Roumanille, son aîné de 12 ans qu’il avait connu au collège Dupuy en Avignon (1845/47), que Mistral capitulait le 9 janvier 1852.
“Je suis converti au systhème Crousillat ! Vous allez dire que je suis une vraie girouette, un caméléon, le plus versatile des hommes, plus changeant que les destins et les flots, c’est ainsi : alea jacta est. Ah ! Quels regrets ! Quels amers regrets et pour vous et pour moi ! Si vous saviez, à présent que le bandeau est tombé. Si vous saviez combien ridicule me paraît notre orthographe. Vous seriez stupéfait ! En effet, je vous le demande, quelle est la langue qui n’a ni singulier, ni pluriel, et qui peut établir de pareils équivoques :
Ama: aimer
Ama: aimé
Ama: vous aimez
C’est se moquer de toutes les règles, c’est vouloir transformer notre belle langue en affreux patois incompréhensible pour tout autre que pour l’auteur. Je ne puis concevoir quelle divinité malfaisante nous avait rendus si obtus, si bornés, si obstinés dans un tel pathos … “

Après le train jaune des Pyrénées, le train de la Mauritanie d’André Abbe,
voici le massif des Maures de Patricia M. Renoux.
À La Garde-Frenet… Voyages d’ici et d’ailleurs… Du 31 mars au 12 avril




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Bref… vous avez tout le sud en images !
Dans vos tiroirs, vous conservez des cartes postales anciennes… Vous avez des anecdotes à raconter, des histoires à partager, des voyages à relater… Passadoc vous attend !

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- Rédaction Passadoc – Ont participé :
André Abbe
François Abbe
Claude Boyer
Jeanne Monin
Jean-Jacques Murat
Patricia M. Renoux - Mise en page
Jeanne Monin