La Gazette de Passadoc – N°100

Passadoc - Boule de Joyeuses Fêtes

Pourquoi Passadoc ?

Le règne de la diapositive s’est achevé à l’arrivée de la photo numérique juste après l’an 2000.
 
C’est en constatant que mes milliers de diapos commençaient à perdre leurs couleurs que François et moi avons décidé de nous lancer dans une numérisation toujours en cours.
Nous avons pensé ensuite qu’il convenait d’encourager les possesseurs de diapos à faire la même démarche que nous, en créant une association : Passadoc.
Derrière le choix de ce nom se cachent les mots de “passé” et de “passage”, de “documents” et d’ “Occitanie”.
 
Sauver de l’effacement  les diapositives prises entre 1950 et 2000, c’est préserver un précieux patrimoine…

En montrant nos photos  scannées, nous encourageons les possesseurs de diapos des pays d’Oc et d’ailleurs  à aller fouiller dans leurs tiroirs pour ressortir les leurs.

Au fil des jours, au long des mois, bien des diapos, des anecdotes ont été partagées. Tout cet engouement à faire revivre ces souvenirs démontre l’utilité de Passadoc qui a d’ailleurs été déclaré d’intérêt général.


Et puis le 30 janvier 2021, l’idée d’un petit reportage hebdomadaire a germé ; c’est ainsi  qu’est née “La Gazette de Passadoc”. Voici le 100e numéro !

Bonne lecture… Et longo mai !

André Abbe

  • Échos de la semaine…
    La photo vieille de 40 ans…
    La vérité sur le pistou…
    Martin Bidouré…
    Mistral  ou Buffalo ? …
    Lucien Sapin…
    À quelques jours de Noël…

  • La bibliothèque de Passadoc ...
    Daudet…
    Le Boutis…
    La Soupe aux herbes sauvages…
    Roquebrune en images…
                        •  

André Abbe

La photo vieille de 40 ans

Photo 40 ans

Je viens de retrouver cette photo vieille de 40 ans..

Quand j’allais faire une projection de photos il fallait que je trimballe plus de 20 kg de matériel. Aujourd’hui j’emporte une clé USB de moins de 20 g !

À l’époque il fallait envoyer du courrier par la poste, attendre la réponse, nos tiroirs contenaient du papier, des enveloppes, des timbres… maintenant un simple clic et instantanément le destinataire reçoit le courriel à l’autre bout du monde via une autoroute électronique. Pour peu que notre correspondant soit devant son ordinateur, la réponse nous revient au bout de cinq minutes, mais même sans ordinateur, il reçoit directement sur son téléphone.

C’est le progrès ! Où s’arrêtera-t-il ? C’est un progrès qui coûte cher en énergie et nous ne voulons plus de pollution, de nucléaire… Comment faire alors, il faut bien la produire cette électricité dont nous sommes de si gourmands consommateurs ?
Ce n’est pas l’actualité du moment qui me donnera tort.

La vérité sur le pistou

D’où vient le terme “pistou” ? Un vrai sujet pour une soupe et une sauce très populaire en France comme en Italie.
 
Je ne sais plus où j’ai pris cette photo.. et pourquoi est écrit “Pistou” sur le panneau. Cependant elle me donne l’idée à l’approche des fêtes de fin d’année de corriger une bonne fois pour toutes une erreur trop souvent commise.
 
Trop de gourmets croient que le pistou c’est le basilic car la soupe au pistou contient du basilic et on peut affirmer qu’une soupe au pistou sans basilic n’est pas une vraie soupe au pistou… 

Mais en provençal basilic se dit “balicot” et le mot pistou vient du verbe “pistar” qui veut dire réduire en pâte. En effet dans la soupe au pistou le basilic est toujours “esquiché” dans un mortier avant d’être associé aux divers légumes
Les Italiens font un “minestrone” qui s’apparente à notre soupe au pistou.

J’ajoute que le verbe “pistar” signifie aussi fouler avec les pieds et qu’autrefois on “pistait” le raisin dans les tombereaux avant de l’apporter à la coopérative pour pouvoir en charger un peu plus. Cette pratique est aujourd’hui déconseillée parce qu’il convient d’apporter à la cave des grappes saines et entières.

Lo Viton

En regardant les cartes de la météo, il m’arrive de plaindre nos amis montagnards qui vivent au-dessus de 1000 mètres d’altitude ; les -10° ne sont pas rares là-haut en ce moment.

Je ne vais les voir qu’à la belle saison mais je pense à eux tout au long de l’année.
Je regrette que les gens du bas pays leur aient donné des noms peu flatteurs. En basse Provence, nous les appelions “gavots” ou gavouats”. En Languedoc c’était les “gavachs”.
Les noms viendraient du fait que certains montagnards portaient un goître dû à une carence alimentaire, mais je n’en suis pas sûr.

La plupart des Provençaux d’en bas ont des ancêtres venus de la montagne, moi le beau premier. En nous moquant des gavots, nous nous moquions de nous-mêmes. Aujourd’hui, plus personne ne se moque d’eux et c’est bien ainsi.

Dans les vallées occitanophones d’Italie, les montagnards sont appelés “vitons’, par ceux des basses vallées proches de la plaine du Pô.
Il existe un hameau dans la vallée Varaita portant ce nom “lo Viton”, qui est peuplé de vitons de moins en moins nombreux.

Nos montagnes se sont vidées de leurs gavots, gavachs et vitons. Leurs descendants y reviennent en été.

Claude Boyer

Martin Bidouré

Nous sommes en 1851, Napoléon III démocratiquement élu – du moins selon les lois en vigueur à l’époque – gouverne la France depuis trois ans.
Le mandat du président étant de quatre ans, il va lui falloir à nouveau affronter les urnes, ce qui ne l’enchante pas outre mesure ; or, la dissolution de l’assemblée fait déjà partie de ses prérogatives.
Son calcul est alors simple, il dissout et provoque un coup d’État pour rester au pouvoir.
 
Bien évidemment ses opposants ne l’entendent pas de cette oreille et appellent à l’insurrection sous l’égide de “la nouvelle montagne” dirigée par Ledru-Rollin qui avait perdu face à lui en 1848.
 
C’est ainsi que débute l’épisode des insurgés de 1851. Le Var où “la société des rouges” est très active ne fait pas exception. C’est là qu’entre en scène Jean Ferdinand Martin natif de Barjols qui connut le tragique destin … d’avoir été fusillé deux fois.
 
Si vous voulez en savoir plus :

Mistral ou Buffalo ?

Un soir d’octobre 1891, Frédéric Mistral rentre chez lui.
Il croise la route d’un petit chien au poil noir qui court après lui, lui fait la fête, puis fait véritable numéro de cirque. Mistral le chasse avec son bâton puis continue sa route.

Le lendemain, Mistral voit le chien qui manifestement l’avait suivi devant sa porte et le voilà qui fait à nouveau son cirque ! Bref, Mistral finit par l’adopter, il le baptise “Pan-Perdu” et une belle, très belle amitié naît entre les deux ! Partout où va Mistral, le chien le suit ! Cette amitié durera deux ans, jusqu’à ce que Pan Perdu s’en aille pour la paradis des chiens laissant le poète bien malheureux.
 
Quelques années avant sa mort, Mistral a tracé les plans de son tombeau-mausolée ! Outre, de beaux visages de Provençales et l’étoile félibréenne, le poète a exigé qu’un sculpteur grave sur la pierre l’effigie de Pan-Perdu !
 
Mais écoutez le plus surprenant !
Paul Roumel qui relate cette histoire raconte qu’il se trouvait aux États-Unis dans la ville de Buffalo Bill où il visite le musée du célèbre chasseur où il est fait mention du chien, et là, il constate que Buffalo Bill et Mistral se ressemblent trait pour trait !
 
Pierre Roumel, se pose alors des questions sur ce chien de cirque, Pan Perdu. Il fait des recherches et apprend que Buffalo Bill est venu en Provence en 1889 avec un cirque. Le marquis Folco de Baroncelli avait invité Buffalo Bill dans sa manade après sa tournée et là, Buffalo Bill, lui dit qu’il a perdu son chien de cirque à Tarascon !
 
Pan Perdu a-t-il parcouru des kilomètres à travers champs, sur les routes pour s’attacher au sosie de son maître perdu ? L’histoire est peut-être romancée mais elle est bien jolie.
 
Si vous recherchez une photo de Buffalo Bill, vous verrez que la ressemblance entre le poète provençal et le coureur de prairie américain est frappante !

Lucien Sapin

Né en 1929 à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), Lucien Sapin dit “Lulu” n’en est pas moins un enfant du pays ayant ses origines maternelles à Gonfaron dans le département du Var. Il est le fils de Marguerite Sapin née Fabre qui habitait Impasse Rivière dans la ville où les ânes volent.
(Je prends d’autant plus plaisir à écrire cet article que Lulu était mon cousin, sa maman Marguerite et mon arrière grand-mère étaient sœurs.)
 
Un artiste complet
Peintre, sculpteur, il a côtoyé les acteurs et les chanteurs les plus en vue, il a voyagé dans le monde entier. Il serait illusoire de prétendre résumer ici l’énumération de ses secteurs d’activité, du Caire à Saint-Pétersbourg en passant par le Kremlin et le palais princier de Monaco, il peint, sculpte et participe étroitement à la restauration du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Michèle Morgan, Isabelle Adjani, Emmanuelle Béart, Pierre Bachelet, Ralf Vallone, Pierre Fresnay, Carlo Ponti ou Sofia Loren pour ne citer qu’eux sollicitent ses œuvres et son travail.
 
Un parcours professionnel hors normes
Il a fait de sa vie une œuvre, et de son œuvre une passion tout en restant d’une simplicité rare, n’oubliant pas ses chers gonfaronnais pour qui il peignait, gravait les sépultures ou les noms des villas.
Lulu n’a pas plus de six mois lorsqu’il arrive à Gonfaron. Très vite l’instituteur décèle dans cet élève appliqué l’artiste d’exception. Il parle de lui au marbrier du village et c’est ainsi que Lulu voit naître sa vocation, cette passion de l’art qui l’accompagnera toute sa vie.
Chef d’atelier des Marbres Français, attaché au musée du Louvre au titre de Meilleur Ouvrier de France, il restaure la Grande Galerie du Louvre, le pavillon de Flore. On lui confie la restauration des “quatre parties du Monde” de Carpeaux, les “Trois Grâces” de Pradier, “L’amour” de Canova (offert par Napoléon à Joséphine), l’aile de “la victoire de Samothrace”, la pendule de l’ancienne gare du Musée d’Orsay, la dorure à l’or fin du socle de l’Obélisque.
Madame von Karajan lui commande un piano grandeur nature en marbre blanc au décès de son mari.
 
Il a travaillé avec Moore, Calder, Arp et Paul Belmondo dont il dira “J’ai travaillé dix-huit mois avec lui, il était de ces hommes comme Michel Ange ou Rodin qui imposent une force
Chargé de mission par le ministère de la Culture, il œuvre à l’Hermitage de Saint-Pétersbourg, au Musée Pouchkine à Moscou, Sainte-Sophie à Istanbul, l’Acropole à Athènes ainsi qu’à Jérusalem, le Caire, Parme, Florence, Budapest, Sarajevo, Séville, Brasilia, Belgrade, Pétra, Assouan, en Israël et au golfe d’Akaba.
 
Plus près de chez nous, à Brignoles, il est l’auteur du monolithe gravé témoignant du 700e anniversaire de la mort de Saint-Louis : on peut admirer cette œuvre dans un petit square face à la gare ; il a signé aussi l’écusson du couvent royal de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume.
Son père était sculpteur sur bois, comme quoi il est bien vrai “Qu’un pin fa pas un cade” (un pin ne donne pas un cade) en occitan.
 
Un homme simple
Courant sans cesse la planète, il aime se ressourcer à Gonfaron pendant ses vacances. C’est un promeneur solitaire qui fuit la ville et les honneurs, un rêveur qui communie avec la nature qu’il peint au gré de ses promenades avec son chevalet, ses toiles et ses pinceaux.
Quand la nature explose, il pose ses couleurs sur la toile.
 
Il dira “Lorsque je commence un tableau je ne vois que des taches. La difficulté de la peinture c’est d’accorder ces taches pour obtenir l’harmonie de l’ensemble”.
 
Exigeant avec lui-même, toujours insatisfait de son travail, il est sans cesse en quête de perfection et sans doute l’a-t-il atteinte car il aura l’autorisation du musée du Louvre d’exécuter des reproductions telles que “Les Glaneuses” de Millet, “Souvenir de Mortefontaine” et “Le vase bleu” de Corot.
 
Lulu nous a quittés en 2011.

 

Photo Claude Boyer

À quelques jours de Noël...

Pourquoi des grafien à quelques jours de Noël ?
Parce que  le 21 décembre, c’est le solstice d’hiver, ce qui signifie que les jours vont commencer à rallonger.

Selon l’IMCCE (Institut de Mécanique Céleste et de Calcul Ephémérides) : le solstice aura lieu  à 22 heures 48 minutes et 10 secondes, la déclinaison du soleil étant à son minimum à cette heure-là.

Mais foin de comptes d’apothicaires, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas me lancer dans un cours sur la précession des équinoxes… C’est juste que cette nouvelle me met en joie car nous allons donc entrer de plein pied dans l’hiver et personnellement j’aime les journées hivernales avec leur ciel bleu, vierge de tout nuage.

Je suis provençal et j’aime la lumière, la clarté. Si les habitants des pays septentrionaux pratiquent la luminothérapie c’est bien que l’être humain est fait pour le soleil et notre région est réputée pour en faire profusion

Rien ne m’enchante plus que de voir, dès la fin de janvier, de timides fleurs blanches ou roses s’hasarder précautionneusement sur les branches de quelques amandiers téméraires qui ne demandent qu’à exploser au mois de février, entraînant avec eux le mimosa qui sort de son sommeil…
Nous n’en sommes certes pas encore là, mais il passe rapidement le temps qui nous file entre les doigts comme une poignée de sable fin, nous serons vite au temps des cerises qui lui-même est bien court… comme dit la chanson.

Daudet - Gazette 100

Claude Boyer

Le 16 décembre 1897, disparaissait Alphonse Daudet, Nîmois de naissance. Il a chanté la Provence dans son œuvre variée, complexe et souvent railleuse.
Adolphe Brisson, son ami directeur des Annales politiques et littéraires dira de lui :
“Il s’était mis tout entier, avec sa belle humeur d’enfant du Midi, son ironie de Parisien, son imagination de poète qui grossissait les choses sans pourtant les déformer”.

Qui ne connaît pas Blanquette, Maître Cornille ou Tartarin de Tarascon ?
S’il est rendu célèbre par le moulin de Fontvieille dans les Bouches-du-Rhône, moulin emblématique de son œuvre, il n’y a jamais vécu.
C’est au bord de la Seine, à Draveil dans l’Essonne, qu’il écrivit une grande partie de son œuvre, emportant avec lui l’aigreur champêtre des tambourins et des galoubets provençaux.
Sa maison est aujourd’hui un musée et la statue [photo Passadoc] est à Alès.

Jeanne Monin

Il est l’auteur de dix-huit romans, de plusieurs contes, de nouvelles, de pièces de théâtre, mais aujourd’hui, il est surtout connu pour ses “Lettres” : La Chèvre de M. Seguin, Le Sous-préfet au champ, etc., soit près d’une trentaine d’histoires ; si certaines sont tragiques, telle Les Sauterelles, beaucoup sont délicieuses et souriantes. Ainsi Les Vieux et le portrait de Mamette :

Une porte qui s’ouvre, un trot de souris dans le couloir… c’était Mamette. Rien de joli comme cette petite vieille avec son bonnet à coque, sa robe carmélite, et son mouchoir brodé qu’elle tenait à la main pour me faire honneur, à l’ancienne mode…
[…] En entrant, Mamette avait commencé par me faire une grande révérence, mais d’un mot le vieux lui coupa sa révérence en deux :
— C’est l’ami de Maurice…
Aussitôt la voilà qui tremble, qui pleure, perd son mouchoir, qui devient rouge, toute rouge, encore plus rouge que lui… Ces vieux ! ça n’a qu’une goutte de sang dans les veines, et à la moindre émotion elle leur saute au visage…

Et ce charmant passage qui décrit l’atmosphère de la pièce avant l’arrivée de l’ami :
Il n’y avait d’éveillé dans toute la chambre qu’une grande bande de lumière qui tombait droite et blanche entre les volets clos, pleine d’étincelles vivantes et de valses microscopiques…

 
Marie-Odile Beraud
“Boutis de Provence” – Kathryn Berenson – Éd. Flammarion – 1996.
 
Le Boutis : mot provençal désignant les ouvrages piqués exécutés à la mèche, employé notamment pour les jupons, les couvre-lits et les “petassons”. Le boutis désigne également l’aiguille à pointe ronde avec laquelle on “introduit” les mèches de coton dans la broderie.
 
On associe souvent la Provence à la lavande, aux oliviers, elle est aussi le pays des boutis.
Chaque pièce est un chef-d’œuvre qui demande des heures de travail.
Le couvre-lit en piqué blanc a longtemps fait partie du trousseau de la mariée. Sans oublier ces magnifiques jupons qui faisaient la fierté de celles qui les portaient : jupon du dimanche ou pour les fêtes, plus travaillé avec des couleurs plus gaies ; jupons plus sombres, souvent dans une “indienne” pour les autres jours.
Si vous avez l’occasion de visiter un musée des costumes et traditions, faites-le ; vous y verrez des chefs-d’œuvre au travers de costumes, de pièces de lingerie, du linge de maison….

Marie-Odile Beraud
Une fois passé Briançon, vous vous engagez dans la vallée de la Clarée, torrent de montagne affluent de la Durance.
Si vous allez jusqu’au fond de cette vallée, vous pouvez accéder à Bardonecchia en Italie, par le col de l’Échelle mais avant vous traverserez le village de Val des Prés.
C’est là qu’est née Émilie Carles à la fin du XIX° siècle, institutrice aux idées libertaires et modernes pour son temps.

Elle connaît une gloire locale en publiant, dans les années 70, un livre autobiographique intitulé Une soupe aux herbes sauvages. Elle y raconte la rude existence des habitants, sa vie d’institutrice dans les villages les plus reculés, son union avec Jean Carles, anarchiste, libertaire et un peu bohème ; elle raconte aussi la guerre et la perte accidentelle de sa fille.
Malgré toutes ces épreuves, elle n’a jamais perdu la foi en son idéal d’une société plus juste et plus humaine.

Une soupe aux herbes sauvages, un de ces livres dans lesquels on plonge dès la première page et qu’on ne peut plus lâcher jusqu’au mot fin.

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